Future of Work | 13/07/2020

Manifeste pour le compagnonnage 2.0

La crise sanitaire et économique que nous traversons est aussi une crise des compétences. Elle a montré un différentiel significatif de capacités et de qualifications entre l’Europe et l’Asie. Le Ministre de l’économie a d'ailleurs souligné qu’elle nous invitait à « apprendre différemment ».

✅ L’enjeu est non seulement de ne pas perdre de compétences et de savoir-faire mais de produire ceux du prochain cycle économique. Face à l'ampleur des besoins de compétences pour l’après-crise (réindustrialisation/ relocalisation, transition énergétique et climatique...), le modèle ancien de formation ne sera pas à la hauteur de ces besoins.

Déjà par le passé, de grandes crises de cette nature ont accéléré des transformations économiques, politiques et sociales et aussi des systèmes de formation. Les historiens nous apprennent combien la grande Peste du 14ème siècle a profondément transformé le système universitaire (comment le montrent Jean Delumeau et les travaux d’A. Campbell, The black death and men of learning). Après l’épidémie, de nouvelles structures éducatives émergent dans toute l'Europe avec la création d’un réseau d’universités. Pour limiter les trajets, on densifie le réseau des centres d'enseignement au plus près des populations en créant de nouveaux collèges et des universités. Ils développent des matières nouvelles (rhétorique, grec…) et contribuent à l’essor des langues nationales.

Toutes choses égales par ailleurs, ces problématiques sont les mêmes aujourd'hui : apprendre plus vite et mieux de nouvelles compétences sans contrainte de localisation. Au début de notre décennie et alors qu’un nouveau cycle s’ouvre, tout change. Les compétences changent vite : l’automatisation et l’intelligence artificielle recentrent sur les fonctions de conception ; la décentralisation grâce à l’impression 3D appelle plus d’autonomie et de créativité. Le cycle d’obsolescence des compétences se raccourcit. La manière d’apprendre change aussi : le peer-to-peer émerge ; apprendre et former tout au long de la vie et transmettre ses compétences devient une compétence en soi.

❌ Pourtant, notre système de formation n’a pas changé. Des réformes successives se sont davantage concentrées sur la tuyauterie et les mécanismes de financement que sur les contenus et les méthodes. Les coûts de la formation restent prohibitifs malgré la digitalisation. Alors que la connaissance devient une matière première facilement reproductible, le marché de la formation ne parvient plus à proposer ce qui a le plus de valeur : échanger directement avec celui qui sait.

Notre rapport traditionnel à l’apprentissage est dépassé. Aux modes d’apprentissage structuré des formations initiales succède un besoin de développement de compétences beaucoup plus incrémental. Aux formations académiques succède le besoin d’apprentissages en situation de travail. A la formation verticale succède l’apprentissage entre pairs (peer-to-peer) basé sur les usages.

Préparer le monde d’après-coronavirus exige une manière radicalement différente de se former. Plus souvent, plus efficacement, plus vite, et avec plus d’agilité. Apprendre en fonction de ses besoins, en situation de travail pour reconnecter formation, innovation et projets professionnels.

Il est temps d’inventer le « sur-mesure pour tous » et remettre l’intelligence humaine au cœur de la formation en privilégiant un échange en face-à-face et 100 % personnalisé pour se former aux compétences d'avenir.


C'est pourquoi nous avons créé Skilmi, une plateforme de formation et d’office hours par vidéo à-la-demande pour bénéficier des compétences des meilleurs experts


En proposant de se former directement aux compétences spécifiques dont on a besoin en face-à-face avec les meilleurs professionnels par vidéo en face-à-face et en direct : une approche complètement personnalisée, sans contrainte de localisation et adaptée quel que soit les modes d’organisation du travail.


En privilégiant la flexibilité des formats pour apporter des réponses sur-mesure et à-la-demande sans transiger sur la qualité : office hours (questions à un expert, partage d’expérience, audit live, prise en main d'un logiciel), formations ou assistance par la communauté.


En facilitant un paiement-à-l’usage en fonction des besoins pour optimiser les dépenses de formation et redéployer des ressources afin de se former mieux et plus régulièrement.


En diversifiant les profils mobilisables (formateurs professionnels, salariés ou freelances experts, chercheurs…) pour rendre accessible le « sur-mesure pour tous ».


L’époque appelle réactivité et agilité, pour assimiler de nouvelles technologies et déployer de nouveaux talents…En rendant possible une formation sur-mesure-pour-tous, ce compagnonnage 2.0 permettra de gagner la bataille des compétences du nouveau monde ?